Partie I
Les migrants sont définis comme des personnes qui se déplacent d’un endroit à un autre, notamment pour trouver du travail ou de meilleures conditions de vie. Notre rapport de synthèse des rapports nationaux a identifié le nombre, les raisons, les problèmes et les opportunités de la migration en Europe, avec une référence spécifique à l’agriculture et au secteur alimentaire.
Les migrants ont été identifiés en fonction de leurs conditions et de leurs besoins, en tant que personnes vulnérables, fuyant des pays dominés par la pauvreté, la famine, la guerre ou l’absence de démocratie et à la recherche d’une meilleure condition.
Le concept de vulnérabilité est très souvent associé à la pauvreté, mais comme le montrent de nombreuses études, le premier diffère du second à certains égards importants (Moser Caroline O. N., 1998).
S’il est vrai que dans la plupart des cas, les personnes vulnérables sont pauvres, le concept même de personne vulnérable est associé au fait qu’elle est incapable de réagir aux facteurs qui l’affectent incapable de réagir aux facteurs de vulnérabilité. Chambers (1989) a déclaré que la vulnérabilité n’est pas tant la pauvreté d’un individu ou d’un groupe d’individus, mais leur état sans défense ou leur incapacité à se défendre contre des facteurs externes.
Les personnes vulnérables sont donc des personnes ou des groupes qui sont non seulement plus exposés mais aussi plus incapables de résister et de faire face à l’adversité, de défendre les conditions de leur propre survie et de leur autoreproduction, leur santé, leurs droits et leurs prérogatives.
La définition de la vulnérabilité dans le cadre du CIOMS-OMS (Conseil des organisations internationales des sciences médicales – Organisation mondiale de la santé) Lignes directrices internationales d’éthique pour la recherche biomédicale impliquant des sujets humains (2002) stipule que « Les personnes vulnérables sont celles qui sont relativement (ou absolument) incapables de protéger leurs propres intérêts. Plus formellement, elles peuvent manquer de pouvoir, d’intelligence, d’éducation, de ressources, de force ou d’autres attributs nécessaires à la protection de leurs intérêts »
La vulnérabilité initiale, ou structurelle, des migrants se combine avec des facteurs exogènes tels que le territoire, le contexte professionnel et social, et des facteurs individuels (éducation, valeurs, compétences, etc.).
L’équipe multiculturelle est un outil que l’on peut considérer comme adapté pour réduire la vulnérabilité, protéger les migrants dans un contexte de formation-travail et les aider à entrer dans un parcours d’inclusion, renforçant ainsi leur résilience face aux difficultés de l’intégration.
Les modules sont conçus comme un parcours d’intégration qui peut être partagé entre les migrants, les agriculteurs et les travailleurs. Ils mettent également en évidence certaines conditions défavorables majeures qui peuvent conduire à l’oppression et à l’abus envers les migrants.
Un schéma peut être créé pour analyser les différents facteurs qui influencent les parcours d’intégration des migrants :
- Facteurs individuels: Il s’agit des facteurs strictement personnels tels que les caractéristiques physiques et biologiques, les expériences personnelles et autres particularités émotionnelles, psychologiques et cognitives, jusqu’au bien-être physique.
- Facteurs familiaux: Il ne s’agit pas il ne s’agit pas de la famille au sens strict, mais de tous les individus qui habitent le « foyer » et qui peuvent être acquis en tant que migrants, y compris les voisins et les co-résidents audelà de la famille au sens traditionnel. Ces facteurs concernent donc les conditions de logement, les conditions sociales et relationnelles liées au lieu de résidence, le rôle du migrant au sein du ménage et dans les sphères sociale, culturelle, économique et de l’emploi.
- Facteurs communautaires: Les individus et leurs familles se situent dans un contexte social et sont donc soumis aux changements, aux mécanismes et aux processus qui régissent une communauté et un territoire donnés, et à la capacité qui en découle d’accéder aux opportunités disponibles localement ou de surmonter les menaces et d’éviter les risques.
- Facteurs structurels: Ces facteurs sont étroitement liés à des aspects plus larges qui régissent la vie quotidienne, tels que les politiques adoptées aux niveaux international, national et local, ainsi que les tendances économiques, etc.
Ces facteurs ne se produisent pas nécessairement tous ensemble, au même moment et dans le même espace social et n’ont donc pas tous le même poids, mais ils sont utiles pour présenter, dans un cadre logique et analytique, un arbre de décision qui peut faciliter le parcours d’intégration des migrants et réduire les risques d’exploitation du travail.
Le schéma ci-dessous, développé à partir de l’élaboration faite par l’OIT (Organisation Internationale du Travail), peut nous aider à comprendre les abus les plus fréquents à l’encontre des migrants sur le lieu de travail.

À partir du schéma précédent, nous pouvons concevoir un arbre de décision visant à éviter les risques d’introduction sur le lieu de travail d’actions illégales et de discrimination à l’égard des travailleurs migrants.

Le schéma ci-dessous, développé à partir de l’élaboration faite par l’OIT (Organisation Internationale du Travail), peut nous aider à comprendre les abus les plus fréquents à l’encontre des migrants au travail.

À partir du schéma précédent, nous pouvons concevoir un arbre de décision visant à éviter les risques d’introduction sur le lieu de travail d’actions illégales et de discrimination à l’égard des travailleurs migrants.
L’inclusion est considérée comme l’objectif central du processus d’intégration des migrants, à la fois dans les exploitations agricoles et les communautés rurales, conformément aux besoins du secteur agricole et de l’ensemble de la société dans les pays développés.
Le travail décent est donc la première réponse à donner sur le terrain aux migrants qui cherchent du travail, et qui résume les aspirations de tous les individus, sans discrimination, dans leur vie professionnelle par :
- un travail productif et correctement rémunéré ;
- le respect des principes et droits fondamentaux au travail;
- la sécurité au travail et la protection sociale ;
- le dialogue social et la protection des droits des travailleurs :
- la participation des partenaires sociaux aux décisions sur les politiques ayant un impact sur le travail.
Le facteur d’inclusion et de collaboration au sein d’ équipes multiculturelles dans les exploitations agricoles peut constituer une étape décisive dans le processus d’intégration, en particulier dans les zones rurales défavorisées caractérisées par le dépeuplement et l’abandon.
- En ce qui concerne les emplois dans le secteur agricole, les guides nationaux et les études de cas de MILIMAT ont identifié certains emplois particulièrement confiés aux migrants.
- La main-d’œuvre non européenne est employée dans l’ horticulture et l’ arboriculture fruitière, les semis et surtout la récolte, la viticulture et l’ oléiculture, la taille et la récolte, la floriculture, la transplantation et la récolte.
- Un autre secteur dans lequel les migrants sont largement utilisés est celui du fauchage et de l’entretien des espaces verts publics et privés , ainsi que du désherbage manuel et mécanisé des cultures industrielles.
- Le secteur de l’élevagefait également largement appel à la main-d’œuvre non européenne, notamment pour l’entretien des étables, l’alimentation des animaux, le ramassage du bétail et la traite des vaches laitières.
- Il s’agit principalement de travaux manuels et routiniers, tandis que les travaux spécialisés ou entièrement ou partiellement automatisés sont moins utilisés.
- Il existe un problème de formation des migrants qui passent nécessairement par les phases d’intégration, dont la partie la moins suivie est la formation aux métiers de l’agriculture.
- Les fermes sociales pourraient jouer un rôle important dans l’orientation et la formation pour faciliter ensuite la transition des migrants vers les exploitations agricoles et les coopératives, mais ce rôle n’est actuellement pas officiellement attribué, même si des activités à cet effet existent.
- La formation se déroule donc principalement dans les exploitations agricoles, par le biais d’activités d’ observation et de partage du travail, sur la base de l’apprentissage par la pratique.
- Certains groupes de migrants, spécialisés dans des activités particulièrement recherchées sur le marché, telles que la taille des vignes, des olives et des arbres fruitiers, s’organisent de manière autonome, sous la direction du propriétaire de l’exploitation ou d’un conseiller technique, en apprenant et en transférant des compétences entre eux, et en faisant progressivement appel à de nouveaux travailleurs.
Du point de vue de l’accès à la formation, de l’emploi agricole et rural et du multiculturalisme, la ferme sociale présente un degré remarquable de compatibilité avec les conditions nécessaires pour que les migrants réduisent les effets de leur vulnérabilité. Le schéma reproduit ci-dessous (Source : Giarè et al. 2018, modifié) met en évidence le cercle vertueux qui en résulte.

- Dans un avenir proche, la plupart des emplois manuels, de routine et d’entretien, mais aussi certains emplois spécialisés et hautement qualifiés, seront recherchés par les agriculteurs et de plus en plus attribués aux travailleurs migrants.
- Cet aspect doit être pris en compte par les propriétaires et les gestionnaires d’exploitations agricoles et de coopératives, qui doivent de plus en plus s’efforcer de stabiliser la main-d’œuvre afin d’éviter les pénuries soudaines de travailleurs.
- La tâche des entrepreneurs sera donc de créer une planification des travaux qui inclut les ressources humaines nécessaires et disponibles.
- Cela nécessite la capacité de créer un équilibre de compétences au sein de l’équipe avec des travailleurs qui peuvent couvrir des rôles et des compétences multiples et interchangeables.

Questionnaire d'auto-évaluation pour la partie I
Partie II
Conditions des migrants dans le secteur agricole de l'UE
Le secteur agricole européen se distingue par sa dépendance à l’égard de la main-d’œuvre migrante, une organisation qui contribue de manière significative à la production alimentaire, mais qui se heurte également à de nombreux obstacles. Les travailleurs migrants sont souvent confrontés à des conditions de travail précaires, à des préjugés et à des obstacles qui entravent leur intégration dans les sphères sociales et économiques. Les sections suivantes développent les éléments clés qui servent à dépeindre les circonstances réelles de ces individus, y compris leur statut socio-économique, leurs possibilités d’éducation et leurs rencontres avec les préjugés et l’isolement social. Cette vue d’ensemble présente un examen approfondi des défis qu’ils rencontrent et souligne l’importance de mettre en œuvre des stratégies inclusives pour améliorer leur situation.
Le statut socio-économique des travailleurs migrants dans le secteur agricole est souvent précaire, avec une protection du travail inadéquate, de faibles salaires et des conditions de travail précaires. De nombreuses personnes sont employées sur une base saisonnière et transitoire, ce qui les rend vulnérables et sujettes à l’instabilité de l’emploi. En outre, leur appartenance ethnique et leur statut migratoire peuvent les exposer à l’exploitation et à la discrimination. Leur bien-être économique et social est affecté par l’instabilité de l’emploi et les conditions inéquitables, ce qui les empêche de s’intégrer pleinement dans les communautés rurales.
En ce qui concerne la main-d’œuvre migrante dans le secteur agricole, il existe des variations considérables dans le niveau d’éducation du personnel en fonction de son statut migratoire et de son pays d’origine. Certaines personnes peuvent avoir un niveau d’éducation limité, ce qui les empêche d’obtenir des perspectives d’emploi plus avantageuses. Néanmoins, il a été noté qu’un sous-ensemble de travailleurs migrants, en particulier ceux originaires des pays européens, possèdent des diplômes de haut niveau. Il est de la plus haute importance de veiller à ce que ces travailleurs agricoles aient accès à des programmes d’éducation et de formation qui améliorent leurs capacités et leurs perspectives.
Exclusion sociale et discrimination: Les travailleurs migrants employés dans le secteur agricole sont souvent victimes de stigmatisation et de discrimination en raison de leur nationalité, de leur origine ethnique ou de leur langue. L’accès aux services et libertés fondamentaux, notamment le logement, l’éducation et les soins de santé, peut également être compromis sur le lieu de travail. Les barrières linguistiques et le manque d’intégration sociale peuvent contribuer à la formation de communautés isolées et à leur exclusion. Il est de la plus haute importance de plaider en faveur de politiques et de mesures qui s’attaquent à la discrimination, favorisent l’égalité de traitement et facilitent l’intégration des travailleurs migrants dans les communautés rurales.
Défis et opportunités pour les travailleurs migrants
- Reconnaissance des qualifications : Difficultés à valider la formation et les compétences, ce qui limite l’accès aux emplois qualifiés et bien rémunérés.
- Accès à l’éducation et à la formation : Obstacles à l’emploi et aux possibilités de promotion.
- Discrimination sur le marché du travail : Impact négatif sur les perspectives d’emploi et l’évolution de carrière en raison des préjugés.
- Besoins sectoriels spécifiques : Défis particuliers dans chaque secteur d’emploi, y compris les conditions de travail défavorables et l’emploi précaire.
- Politiques d’intégration nécessaires : Importance des politiques et des ressources pour la formation, l’emploi et l’intégration sociale, promotion de l’égalité des chances.
- Emploi temporaire et stabilité financière : Précarité et stabilité financière affectées par la nature saisonnière du travail agricole.
- Adaptation culturelle : Difficultés à s’habituer à de nouvelles cultures, langues et modes de vie, entraînant stress et isolement.
- Séparation familiale : L’éloignement de la famille et des racines culturelles entraîne une perte et une solitude qui affectent le bien-être émotionnel.
- Discrimination et préjugés : La discrimination affecte l’estime de soi et l’intégration sociale.
- Relations sociales : Les barrières culturelles et linguistiques entravent la formation de liens sociaux, ce qui a un impact sur le bien-être émotionnel.
- Préservation de la culture : Le désir de maintenir les identités culturelles d’origine peut créer des tensions avec la culture d’adoption.
- Barrières linguistiques : Obstacles importants à la communication, à l’accès aux services et aux procédures bureaucratiques.
- Emploi et formation professionnelle : Difficultés à trouver un emploi et à obtenir la formation et les qualifications nécessaires.
- Soutien social : L’absence de réseaux de soutien complique la résolution des problèmes personnels et culturels et accroît le sentiment d’isolement.
- Accès aux services de base : Difficultés dues aux barrières culturelles, linguistiques et administratives.
- Isolement social : Sentiment de déconnexion dû aux différences culturelles et à l’absence de réseaux sociaux.
- Participation limitée : Difficultés d’intégration sociale et communautaire, y compris le bénévolat et la participation politique.
- Discrimination : Préjugés sur le marché du travail et dans la société, qui nuisent à l’intégration.
- Intégration professionnelle : Obstacles à l’emploi et à l’avancement professionnel dus aux barrières linguistiques et à la reconnaissance des qualifications.
- Barrières linguistiques travail illégal et exploitation : Risques liés à la sécurité et à l’exploitation du travail.
- Préoccupations en matière de santé et de sécurité : Risques professionnels dans des secteurs tels que l’agriculture, y compris les conditions de travail inadéquates et le manque de protection juridique.
- Diversité et échanges culturels : Les équipes multiculturelles favorisent la diversité, le respect mutuel et la tolérance, réduisant ainsi la discrimination.
- Apprentissage linguistique et compétences interculturelles : Ils constituent une plateforme pour l’apprentissage de nouvelles langues et le développement de compétences interculturelles.
- Transfert de connaissances : Les migrants apportent des connaissances et des compétences précieuses, améliorant ainsi la productivité et l’efficacité.
- Possibilités de leadership : Promotion et possibilités de leadership pour les travailleurs migrants, ce qui renforce leur estime de soi et leur progression économique.
- Cohésion sociale et communautaire : Elles stimulent la cohésion sociale et le bien-être émotionnel, facilitant ainsi l’intégration dans la société d’accueil.
- Innovation et esprit d’entreprise : Les migrants stimulent l’innovation et l’esprit d’entreprise dans les zones rurales, diversifiant l’économie et créant de nouvelles possibilités d’emploi.
- Stabilisation de la population et développement durable : Ils contribuent à la stabilisation de la population dans les zones rurales et au développement durable en créant des emplois et en améliorant les conditions de vie.
- Demande de services et de biens : Générer une demande accrue qui a un impact positif sur l’économie locale et crée des emplois dans les secteurs non agricoles.
- Amélioration des services publics : Contribuer à la qualité et à l’accessibilité des services publics et attirer de nouveaux résidents.
- Intégration et soutien social : Les programmes de soutien linguistique, les initiatives des employeurs visant à favoriser les liens sociaux et la collaboration avec les associations locales renforcent l’intégration et le soutien mutuel.
- Croissance économique et opportunités financières : Favoriser la croissance économique, augmenter les recettes fiscales et ouvrir l’accès au financement européen pour les projets de développement rural.
- Initiatives de développement communautaire : La participation au développement communautaire, les programmes de tutorat, l’accès aux services financiers et la promotion de l’égalité des sexes renforcent l’autonomie des travailleurs migrants et favorisent un environnement de travail inclusif.
- Sensibilisation culturelle et bien-être : Les formations de sensibilisation culturelle, le soutien en matière de santé et de bien-être et les possibilités de mise en réseau professionnel reconnaissent les contributions des migrants et favorisent un environnement de travail positif.
Suite à l’analyse menée dans les phases précédentes de MILIMAT sur la dynamique actuelle du secteur agricole et le rôle intégral de la migration dans ce secteur, il est possible d’identifier plusieurs contextes critiques qui mettent en évidence la migration et la constitution d’équipes multiculturelles non seulement comme une réponse aux défis existants, mais aussi comme des sources significatives d’opportunités. Ces contextes s’articulent autour de plusieurs points clés :
- Réponse aux pénuries de main-d’œuvre : La migration offre une solution vitale aux pénuries de main-d’œuvre dans le secteur agricole, assurant la continuité des opérations et la durabilité de la production alimentaire.
- Promouvoir l’innovation et l’efficacité : L’intégration de travailleurs issus de milieux culturels différents favorise l’échange de connaissances et de pratiques qui peuvent conduire à l’innovation dans les techniques agricoles et à l’amélioration de l’efficacité opérationnelle.
- Favoriser le développement économique local : La présence de travailleurs migrants dans les zones rurales stimule l’économie locale par la création d’emplois, l’augmentation de la demande de biens et de services et la contribution à la croissance économique.
- Enrichissement culturel et social : La diversité culturelle au sein des équipes de travail favorise la compréhension et le respect mutuels, ce qui renforce la cohésion sociale et enrichit la communauté sur le plan culturel.
- Durabilité et amélioration des pratiques agricoles : La migration facilite le transfert et l’adoption de pratiques agricoles durables, contribuant ainsi à la conservation des ressources et au bien-être environnemental.
Contextes du MILIMAT
Maximiser la productivité grâce à la diversité
- L’intégration de travailleurs issus de cultures différentes enrichit l’environnement de travail et stimule la créativité et l’innovation.
- Des stratégies de leadership multiculturel efficaces renforcent la motivation et l’efficacité des équipes.
- La formation continue en matière de compétences techniques et interculturelles est la clé du succès à long terme.
Favoriser la cohésion communautaire et les échanges culturels
- L’intégration des travailleurs migrants contribue à la cohésion sociale, en favorisant l’acceptation et l’adaptation mutuelles.
- Les activités interculturelles enrichissent à la fois les travailleurs et la communauté locale, en ouvrant des voies de compréhension et de collaboration.
Revitaliser l'économie rurale grâce à la diversité
- Les équipes multiculturelles sont des moteurs de croissance économique, stimulant la production et créant de nouvelles opportunités d’emploi.
- L’adoption de pratiques agricoles durables et la diversification économique garantissent un avenir prospère aux communautés rurales.
Innover pour un avenir durable dans l'agriculture
- Le partage des connaissances entre les cultures encourage l’adoption de technologies de pointe et de pratiques agricoles durables.
- L’exploration de nouveaux marchés et l’adaptation des produits agricoles à diverses demandes culturelles ouvrent la voie à l’expansion et à la compétitivité.
Naviguer dans l'environnement politique et réglementaire
- La connaissance des politiques d’immigration et de travail est essentielle pour garantir une intégration efficace des travailleurs migrants.
- La collaboration avec les institutions et l’obtention de financements et de soutiens peuvent renforcer les projets innovants et faciliter l’intégration.
- Les programmes de formation continue sont essentiels au développement des aptitudes et des compétences de l’équipe.
- La sensibilisation culturelle et l’éducation aux droits du travail renforcent le respect mutuel et favorisent un environnement de travail équitable et sûr.
Études de cas pertinentes
Christos Voulgaris et Agisilaos Rapsaniotis : Ces deux agriculteurs ont trouvé dans le recrutement de travailleurs migrants une solution aux pénuries de main-d’œuvre, améliorant ainsi considérablement la productivité et l’efficacité de leurs exploitations agricoles.
Ces cas démontrent que l’intégration de travailleurs migrants permet non seulement de répondre aux besoins en main-d’œuvre, mais aussi d’introduire de nouvelles pratiques et techniques agricoles susceptibles d’accroître la productivité.
Terre 2 Cultures (T2C) et l’association rurale Campo Adentro : T2C favorise l’intégration sociale des réfugiés par le biais de l’agriculture, tandis que Campo Adentro œuvre à l’intégration des migrants dans les zones rurales en promouvant les échanges culturels.
Ces projets soulignent l’importance de l’agriculture en tant que moyen d’intégration sociale et culturelle, offrant aux migrants la possibilité de participer activement à la vie de la communauté et de l’enrichir de leur diversité culturelle.
Fermes d’avenir et Projet d’intégration des réfugiés dans l’agriculture biologique : Ces deux projets se concentrent sur la manière dont l’intégration des travailleurs migrants peut revitaliser les zones rurales, en promouvant la durabilité et l’économie locale.
Contribuer au développement économique local, non seulement par la création d’emplois, mais aussi en stimulant l’économie par des pratiques agricoles innovantes et durables.
M. Agisilaos Rapsaniotis : Les travailleurs migrants apportent des connaissances précieuses qui favorisent l’amélioration des pratiques agricoles, ce qui est remarquable pour l’accent mis sur la durabilité et l’innovation.
Ces cas illustrent comment la diversité des connaissances et des expériences peut conduire à l’adoption de techniques agricoles plus durables et innovantes, bénéfiques à la fois pour l’environnement et pour l’économie locale.
Fermes d’avenir et Terre 2 Cultures (T2C) : Ces deux projets montrent l’importance de la collaboration entre les organisations agricoles et le gouvernement pour faciliter l’intégration des migrants et des réfugiés dans le secteur agricole.
Ils soulignent la nécessité d’un cadre politique adéquat et d’un soutien institutionnel qui non seulement facilite l’intégration professionnelle des migrants, mais garantit également leur bien-être et leurs droits.
Terre 2 Cultures (T2C) et IMEFE de Jaén : Ces deux projets se concentrent sur la formation et l’éducation des travailleurs migrants, non seulement en matière de techniques agricoles, mais aussi de compétences linguistiques et culturelles.
Ils soulignent l’importance de la formation continue et de l’éducation comme outils essentiels pour améliorer l’intégration des migrants sur le marché du travail et dans la société, tout en favorisant leur développement personnel et professionnel.
Introduction aux équipes agricoles multiculturelles dans l'agriculture
Contexte de l’agriculture moderne :
- L’agriculture est confrontée à des défis mondiaux, notamment la pénurie de main-d’œuvre et la nécessité d’adopter des pratiques durables.
- L’immigration offre des possibilités uniques de relever ces défis, en apportant de la diversité et de nouvelles compétences au secteur.
Importance de la diversité :
- Des équipes multiculturelles enrichissent l’environnement de travail, favorisant l’innovation et la résilience.
- La diversité culturelle favorise la compréhension interculturelle, la tolérance et le respect mutuel, contribuant ainsi à un environnement de travail positif et productif.
Objectif des équipes multiculturelles :
- Créer des équipes de travail qui intègrent des compétences, des expériences et des perspectives diverses afin d’améliorer l’efficacité et la productivité de l’agriculture.
- Favoriser le développement économique dans les zones rurales, revitaliser les communautés et promouvoir l’inclusion sociale et la cohésion communautaire.
Solution stratégique :
- Présenter la formation d’équipes multiculturelles comme une stratégie clé pour relever les défis du secteur et tirer parti des possibilités offertes par l’immigration.
- Souligner comment ces équipes peuvent être un moteur de changement vers des pratiques agricoles plus durables et économiquement viables.
Équipes agricoles multiculturelles : Éléments clés et membres
Diversité des compétences et des connaissances :
- Intégration d’un large éventail de compétences techniques, de connaissances agricoles traditionnelles et modernes et de pratiques durables.
- Valorisation de l’expertise internationale et locale pour stimuler l’innovation et l’adaptabilité dans le secteur agricole.
Composition de l’équipe :
- Agriculteurs locaux : Ils apportent leur connaissance de la terre, des pratiques agricoles régionales et des liens avec la communauté.
- Travailleurs nationaux : Ils assurent la stabilité et la continuité, facilitent l’intégration des nouveaux membres et la transmission des connaissances locales.
- Travailleurs migrants : Ils offrent de nouvelles perspectives, des compétences spécialisées et une connaissance des techniques agricoles de différentes parties du monde.
Inclusion et respect mutuel :
- Créer un environnement de travail inclusif qui encourage le respect des différences individuelles et culturelles.
- Favoriser l’égalité des chances pour tous les membres de l’équipe, quelle que soit leur origine culturelle ou nationale.
Promotion de la collaboration :
- Instauration d’un climat de travail qui encourage la collaboration, l’apprentissage mutuel et le soutien entre collègues de cultures différentes.
- Reconnaissance et célébration des contributions de chaque membre au succès collectif de l’équipe et de l’exploitation agricole.
Principes de gouvernance des équipes agricoles multiculturelles
Respect de la diversité culturelle :
- Comprendre et valoriser les différences culturelles et les utiliser comme une force pour enrichir l’équipe.
- Favoriser un environnement inclusif où tous les membres se sentent valorisés et respectés.
Communication efficace :
- Utilisation de techniques de communication qui permettent de surmonter les barrières linguistiques, y compris l’apprentissage des langues de base pour faciliter la compréhension.
- Promotion d’un dialogue ouvert et constructif qui permet d’exprimer clairement les idées, les préoccupations et les solutions.
Égalité et équité :
- Garantir l’égalité de traitement pour tous les membres de l’équipe, offrir les mêmes possibilités de développement, de formation et de promotion.
- Mise en œuvre de politiques claires de lutte contre la discrimination et le harcèlement, garantissant un environnement de travail sûr pour tous.
Gestion des conflits :
- Présenter la formation d’équipes multiculturelles comme une stratégie clé pour développer des compétences pour l’identification précoce et la résolution des conflits, en tenant compte des différences culturelles dans les formes d’expression.
- Le recours à des médiateurs ou à des conseillers culturels, le cas échéant, pour faciliter la compréhension et la réconciliation.
Promotion de la coopération et du travail d’équipe :
- La création de projets et d’activités qui nécessitent un travail en collaboration.
- Souligner l’importance de la contribution de chacun à la réalisation des objectifs communs.
- Reconnaissance et célébration des succès de l’équipe, ce qui renforce le sentiment d’appartenance et la motivation.
Avantages et défis des équipes agricoles multiculturelles
Avantages des équipes agricoles multiculturelles :
- Innovation et créativité : La diversité des points de vue et des expériences favorise les solutions innovantes et créatives aux problèmes agricoles complexes.
- Amélioration de la productivité et de l’efficacité : La combinaison des compétences et des connaissances augmente la productivité et l’efficacité des opérations agricoles.
- Enrichissement culturel : La coexistence et la collaboration entre les cultures enrichissent l’environnement de travail, favorisant l’apprentissage et le respect mutuel.
- Expansion du marché : La connaissance des différents marchés apportée par les travailleurs migrants peut ouvrir de nouvelles opportunités commerciales et d’exportation.
- Durabilité et développement local : Contribution au développement économique des zones rurales, à la lutte contre le dépeuplement et à la promotion de pratiques agricoles durables.
Les défis des équipes agricoles multiculturelles :
- Barrières linguistiques et culturelles : Une communication efficace peut être un défi, nécessitant des efforts et des ressources supplémentaires pour l’apprentissage de la langue et la compréhension de la culture.
- Gestion des conflits : Les différences de valeurs, de normes et d’attentes peuvent entraîner des malentendus et des conflits qui doivent être gérés avec sensibilité.
- Adaptation et intégration : Faciliter l’intégration des travailleurs migrants dans l’équipe et la communauté locale peut nécessiter du temps et des ressources.
- Renforcement des capacités et formation : Nécessité de programmes de formation spécifiques pour développer les compétences interculturelles, techniques et de leadership appropriées.
- Législation et politique : Les réglementations en matière de travail et d’immigration peuvent être complexes et requièrent une attention particulière pour garantir leur respect.
Outils et stratégies de gestion des équipes agricoles multiculturelles
Outils de gestion et de communication :
- Plateformes de gestion de la main-d’œuvre : Des outils tels qu’AgriShift et Agrismart pour une gestion efficace des ressources humaines, de la planification des tâches et de la communication.
- Applications mobiles et médias sociaux : Utilisation d’applications telles que WhatsApp et Facebook pour maintenir l’équipe en contact et partager des informations pertinentes en temps réel.
- Outils de traduction : Mise en œuvre de services tels que Google Translate et Microsoft Translator pour faciliter la communication entre les membres de l’équipe qui parlent des langues différentes.
Stratégies de formation et de développement :
- Programmes de formation : Organisation de sessions de formation sur la sécurité au travail, les bonnes pratiques agricoles et les compétences interculturelles.
- Encadrement et mentorat : Mise en place de programmes de tutorat qui encouragent le transfert de connaissances et de compétences au sein de l’équipe.
- Activités d’intégration : Planification d’événements et d’activités qui favorisent la compréhension culturelle et la cohésion de l’équipe.
Promotion de l’inclusion et de la diversité :
- Politiques d’égalité des chances : Élaboration et mise en œuvre de politiques visant à promouvoir l’égalité des chances pour tous les membres de l’équipe.
- Initiatives de sensibilisation culturelle : Organisation d’ateliers et de conférences sur la diversité culturelle afin d’éduquer et de sensibiliser l’ensemble du personnel.
Adaptation et flexibilité :
- Flexibilité des pratiques de travail : Adaptation des horaires et des pratiques de travail pour tenir compte des besoins culturels et des vacances des travailleurs.
- Soutien et conseils : Accès à des conseils juridiques, psychologiques et sanitaires pour aider les travailleurs à s’adapter et à s’intégrer.
Questionnaire d'auto-évaluation pour la partie II
Partie III
L’ augmentation des arrivées migratoires dans les pays européens a donné lieu à des expériences et des voies d’inclusion plus larges, telles que des stages extrascolaires et/ou l’expérimentation de nouvelles méthodes de médiation culturelle, d’orientation de vie et de travail, de formation formelle et non formelle, de placement, d’aide au logement, d’inclusion sociale, de services de transport entre le domicile et le lieu de travail, etc.
Même en l’ absence d’une stratégie unique et efficace de l’Union européenne pour résoudre les problèmes posés par ces arrivées, la nécessité de remédier à la pénurie de main-d’œuvre dans les campagnes et l’activité d’organisations indépendantes à but non lucratif ont conduit au développement d’activités de soutien aux migrants et à la résolution de certains problèmes.
Parmi les problèmes les plus graves auxquels ces organisations sont confrontées figure l’existence d’organisations de recrutement illégal pour le travail sur le terrain, avec les abus et les conditions de vie inhumaines qui en découlent.
Plus la capacité d’orientation et de formation professionnelle est grande, plus les procédures légales et les contrats de travail sont établis.
Les zones rurales et l’agriculture ont besoin d’une main-d’œuvre capable d’atténuer la perte continue d’habitants et de travailleurs agricoles qui menace de conduire à l’abandon et à la paralysie de la production.
Ces problèmes affectent l’ensemble de la société, non seulement en termes de production agricole, mais aussi en termes de contrôle et de disponibilité des terres.
Les maires de certaines communes situées dans des zones marginales ont tenté d’attirer l’attention sur le problème du dépeuplement, qui se traduit également par l’ érosionprogressive des services disponibles, jardins d’enfants, écoles, pharmacies, bureaux de poste, etc.
Les migrants pourraient donc faire partie de la solution plutôt que d’être un problème, comme ils sont actuellement perçus.
La crise de la natalité qui affecte l’Europe et met en péril les fondements du pacte générationnel qui nourrit le lien entre travail et retraite, pourrait également être, comme elle l’est déjà dans une certaine mesure, rééquilibrée par l’intégration sociale et professionnelle des migrants adéquatement répartis sur le territoire.
Les transformations des pays européens, à des degrés divers, qui se sont produites depuis environ 70 ans, avec l’abandon progressif des zones rurales au profit des villes, afin de répondre aux besoins de main-d’œuvre de l’industrie et de permettre aux familles de trouver de meilleures conditions et perspectives de vie et de travail, ont privé les zones les plus défavorisées d’habitants et de connaissances étendues en matière de travail manuel.
Dans les petits villages et les maisons dispersées qui caractérisaient les territoires ruraux, l’agriculteur savait faire un peu de tout, le maçon, le charpentier, le plombier, le mécanicien, la coupe de la forêt, l’entretien des cours d’eau, tandis que les femmes savaient, en plus d’utiliser les recettes traditionnelles pour cuisiner, coudre des vêtements et créer des objets utiles pour la maison.
Avec la perte de la population, les villages ont également perdu ces connaissances et la capacité d’entretenir leurs maisons, leurs paysages et leurs campagnes.
L’arrivée de migrants, toujours liés à l’utilisation de compétences manuelles, pourrait combler cette lacune et permettre aux derniers anciens artisans de retrouver des compétences qui, autrement, pourraient être définitivement perdues.
Ces capacités et opportunités peuvent également faire partie de l’intégration des migrants dans les zones rurales migrants dans les zones rurales.

Les centres d’accueil temporaire pour les migrants en attente d’une autorisation pourraient trouver des structures et des organisations capables d’offrir une formation sur le terrain et des possibilités d’intégration dans les fermes sociales et les villages ruraux susceptibles d’accueillir des migrants.
Ces opportunités pourraient être saisies en mettant en réseau le système d’accueil des migrants avec les associations agricoles, le réseau des fermes sociales, les municipalités disponibles pour accueillir les migrants, et d’autres réalités qui pourraient devenir disponibles, telles que les terres non cultivées appartenant à l’État ou les terres des organisations criminelles.
Ces relations devraient évidemment être réglementées et trouver leur expression dans des accords de zone avec la participation de toutes les parties intéressées, des représentants des employeurs, des migrants, des syndicats, des communautés rurales et des municipalités intéressées. De nombreux acteurs pourraient être impliqués et faire de la formation et du travail une condition nécessaire à l’inclusion et à l’intégration des migrants.
Le bénévolat et ce que l’on appelle le troisième secteur peuvent jouer un rôle important dans le processus d’intégration et de régularisation du travail des migrants.
Les besoins des entreprises agricoles sont principalement orientés vers le soutien des opérations qui ne peuvent pas être entièrement mécanisées les opérations qui ne peuvent pas être entièrement mécanisées.
D’autres opérations de récoltede produits agricoles ayant une plus grande valeurajoutée et nécessitant une petite mécanisation et/ou une récolte manuelle d’une précision particulière, telles que les olives et les raisins , sont en revanche mieux rémunérées en raison de leur délicatesse et de la forte valeur ajoutée du produit de qualité.
Emplois dans les serresles emplois dans les serres, notamment pour la culture de légumes ou de fleurs, sont également recherchés sur le marché de l’emploi.
Enfin, des tâches plus spécialisées, comme la taille des arbres fruitiers, des vignes et des oliviers, sont recherchées et mieux rémunérées.
Le travail stable également, de la la distribution d’aliments pour animaux à la traitesont recherchées par les agriculteurs et principalement attribuées à des travailleurs non européens, car ils ne sont pas faciles à trouver sur le marché de l’emploi.
Cela donne une idée des diverses possibilités d’emploi existantes et laisse entrevoir la possibilité d’un apprentissage progressif et d’une employabilité accrue des migrants qui entrent dans le secteur agricole.

Il existe également une opportunité de genre, qui est très importante pour promouvoir l’émancipation des femmes au sein de la famille et de la communauté et qui est indispensable dans le cas des femmes célibataires ou des veuves qui ont de jeunes enfants avec elles et qui ont donc absolument besoin de travailler.
Dans les deux cas, il est important d’orienter la formation professionnelle vers les femmes, tant sur le plan relationnel que sur celui du travail agricole.
L’expérience a montré que les femmes migrantes savent participer avec enthousiasme à de nombreux travaux agricoles où la précision, l’attention et la rigueur sont nécessaires.
Ces activités concernent principalement la production de la taille des vignes et la récolte des raisins fins, ainsi que le travail en serre pour le repiquage des plants et l’entretien des systèmes.
Dans les exploitations multifonctionnelles, les emplois occupés majoritairement par les femmes migrantes sont ceux de l’entretien et du nettoyage des environnements, de l’approvisionnement de la cuisine et du service des repas.
Ce type d’activité peut contribuer de manière significative à l’inclusion des femmes migrantes dans la réalité professionnelle et communautaire des zones rurales.
Le processus décisionnel des migrants : de la prémigration à l'intégration

Les paragraphes suivants décrivent le processus décisionnel potentiel des migrants, depuis le moment où ils prennent la décision d’émigrer jusqu’à celui où ils sont intégrés avec succès dans une équipe agricole multiculturelle. Une série d’étapes et de décisions clés doivent être envisagées, depuis la prémigration jusqu’à la pleine intégration sociale et professionnelle.
Décision d’émigrer :
- Évaluer les motivations personnelles et économiques.
- S’informer sur les opportunités et les défis dans le pays de destination, en particulier dans le secteur agricole.
Préparation :
- Obtenir des informations sur les droits et les obligations dans le pays de destination.
- Apprendre la langue de base et se familiariser avec la culture du pays.
- Préparer les documents nécessaires (visas, permis de travail).
Logement temporaire :
- Choisir parmi les différentes options d’hébergement proposées par les employeurs, les ONG ou les centres d’accueil.
Enregistrement et légalisation :
- Remplir les formalités de régularisation du séjour et des permis de travail.
- S’inscrire à la sécurité sociale et au système de santé.
Évaluation des compétences :
- Participer à l’évaluation des aptitudes et compétences techniques et non techniques.
Formation requise :
- Assister à des cours de formation spécifiques au travail agricole et à la réglementation locale du travail.
- Participez à des ateliers d’adaptation culturelle et sociale.
Insertion dans l’équipe de travail :
- Décider des offres d’emploi où postuler en fonction de ses compétences et de ses préférences personnelles.
- S’intégrer dans des équipes de travail multiculturelles, en apprenant à collaborer et à communiquer efficacement avec des collègues de cultures différentes.
Développement professionnel continu :
- Évaluer les possibilités de promotion et de développement dans les exploitations agricoles.
- Participer à des programmes de mentorat et de développement du leadership.
Participation à la vie de la communauté :
- Participer aux activités communautaires et sociales pour favoriser l’intégration.
Accès aux services de soutien :
- Utilisation des services d’aide sociale, juridique et sanitaire.
Auto-évaluation continue :
- Effectuer des auto-évaluations périodiques pour évaluer la satisfaction à l’égard de l’emploi et de la vie dans le nouveau pays.
Retour d’information de l’employeur :
- Fournir un retour d’information sur le processus d’intégration et des suggestions d’amélioration pour l’accueil et l’intégration professionnelle.
Questionnaire d'auto-évaluation pour la partie III
Glossaire
Discrimination : Toute distinction, exclusion, restriction ou préférence fondée sur des motifs tels que la race, la couleur, le sexe, la langue, la religion, l’opinion politique ou toute autre opinion, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation, et qui a pour but ou pour effet de détruire ou de compromettre la reconnaissance, la jouissance ou l’exercice par tous, dans des conditions d’égalité, de l’ensemble des droits et des libertés. (Source : Nations unies, Comité des droits de l’homme)
Migration économique ou de travail : Le mouvement d’une personne ou d’un groupe de personnes, soit à travers une frontière internationale, soit à l’intérieur d’un État, motivé uniquement ou principalement par des opportunités économiques.
Droits économiques, sociaux et culturels : Droits de l’homme relatifs au lieu de travail, à la sécurité sociale, à la vie familiale, à la participation à la vie culturelle et à l’accès au logement, à la nourriture, à l’eau, aux soins de santé et à l’éducation. (Source : Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme).
Expulsion : Un acte formel ou un comportement attribuable à un État par lequel un non-national est contraint de quitter le territoire de cet État. (Source : Nations unies).
Migration familiale : Un concept général couvrant : 1) le regroupement familial du conjoint, des parents, des enfants ou d’autres membres de la famille ; 2) la formation d’une famille ou le nouveau mariage d’un migrant avec des résidents permanents ou des citoyens ; ou 3) la famille accompagnant un membre de la famille entrant en même temps que le migrant principal. (Source : Organisation internationale pour les migrations)
Liberté de circulation (droit à) : En droit des droits de l’homme, un droit de l’homme comprenant trois éléments de base : la liberté de circuler sur le territoire d’un pays et de choisir sa résidence, le droit de quitter tout pays et le droit de retourner dans son propre pays. (Source : Déclaration universelle des droits de l’homme).
Centre de rétention : Une installation hébergeant des migrants, y compris des demandeurs d’asile ou des réfugiés, en situation irrégulière à leur arrivée dans un pays d’accueil, pendant que leur statut est déterminé.
Principes humanitaires : Normes internationales, fondées sur les droits de l’homme et le droit humanitaire international, qui guident l’action de tous les acteurs humanitaires et visent à protéger l’intégrité de l’action humanitaire.
Migration illégale ou irrégulière : Mouvement de personnes qui s’effectue en dehors des lois, des règlements ou des accords internationaux régissant l’entrée ou la sortie de l’État d’origine, de transit ou de destination. (Source : Nations unies, Convention relative au statut des réfugiés.
Entrée légale : Dans le contexte de la migration, l’entrée d’une personne dans un pays dont elle n’a pas la nationalité, en conformité avec les exigences légales de l’État. (Source : Glossaire asile et migration du Réseau européen des migrations).
Migrant de longue durée : Personne qui s’installe dans un pays autre que celui de sa résidence habituelle pour une période d’au moins un an, de sorte que le pays de destination devient effectivement son nouveau pays de résidence habituelle. (Source : Département des affaires économiques et sociales des Nations unies)
Travailleur migrant peu qualifié : Un travailleur migrant dont le niveau d’éducation, l’expérience professionnelle ou les qualifications le rendent apte à exercer un métier typique qualifications lui permettent de n’exercer qu’une profession typiquement peu qualifiée. (Source : Nations Unies, Département des statistiques, CITE)
Migrant : Terme générique, non défini par le droit international, reflétant l’interprétation courante d’une personne qui s’éloigne de son lieu de résidence habituel, que ce soit à l’intérieur d’un pays ou au-delà d’une frontière internationale, de manière temporaire ou permanente, et pour diverses raisons.
Migrants en situation de vulnérabilité : Les migrants qui ne sont pas en mesure de jouir effectivement de leurs droits de l’homme, qui sont exposés à un risque accru de violations et d’abus et qui, par conséquent, sont en droit de faire appel à l’obligation de diligence accrue d’un débiteur d’obligations.
Références
Cornice A., Innamorati A., Pomponi F., INAPP PAPER, Campo aperto. Azioni di contrasto allo sfruttamento degli immigrati in agricoltura, 2020.
Projet Erasmus+ SocialFARMS, 2020-2022.
Giarè F., Borsotto P., Signoriello I., Social farming in Italy. Analysis of an inclusive model, CREA Italian review of agricultural economics 2018.
IOM, Curriculum Development for Training Modules on Labour Migration Management.
OSCE, Modules de formation sur la gestion des migrations de main-d’œuvre, Manuel du formateur,